Tennis Elbow

Le tennis elbow ou « épicondylite » est par définition une inflammation douloureuse de l’épicondyle (saillie osseuse) de l’avant-bras.
Cela correspond grossièrement à de violentes douleurs lors de mouvements de rotation de l’avant-bras de l’extérieur vers l’intérieur, ou de l’intérieur vers l’extérieur.
Les douleurs sont localisées au niveau du creux du coude et surgissent quand le bras est tendu. Celles-ci sont susceptibles d’irradier vers la main (plus précisément vers l’avant-bras) et quelquefois vers l’épaule.
Le tennis elbow est dû à un surmenage et des sollicitations trop importantes des muscles s’insérant sur l’épicondyle. Un mouvement répétitif.
Contrairement à une idée reçue, le tennis elbow n’est pas une tendinite. Il n’est pas à proprement parler une inflammation, mais plutôt une dégradation ou une dégénérescence du tendon. Les auteurs Nirschl et Pettrone ont identifié 4 stades de la pathologie :

• Le premier stade est inflammatoire, réversible et sans altérations pathologiques.
• Le deuxième stade est caractérisé par la dégénérescence du tissu alors très friable.
• Le troisième stade voit apparaître la tendinose avec ses altérations structurelles : on parle de déchirure du tendon.
• Le quatrième stade correspond à l’apparition d’une fibrose (le tissu d’origine n’est pas régénéré et est remplacé par un tissu fibreux) et d’une calcification (arthrose).

Il existe plusieurs examens cliniques permettant de diagnostiquer correctement la blessure et ainsi écarter d’autres causes pouvant expliquer ces douleurs. Ces examens doivent être pratiqués par des professionnels et de préférence des médecins du sport.

Comme son nom l’indique, le tennis elbow peut être lié à la pratique sportive et en particulier celle des sports de raquette. Il peut également concerner les sports de lancer comme le baseball ou encore le lancer du javelot.
Les sportifs les plus souvent concernés par le tennis elbow sont les joueurs de tennis présentant en plus un surmenage des muscles et des tendons s’insérant sur l’épicondyle au niveau du coude.
Pour avoir un ordre d’idée, 20 à 50 % des joueurs de tennis réguliers seront un jour touchés par une épicondylite latérale.
Les défauts techniques (mauvaise technique gestuelle) et matériels (raquette de mauvaise qualité, balles usées etc.) ont une grande part de responsabilité dans la survenance de cette pathologie.
Les joueurs professionnels de par leurs gestes beaucoup plus précis et leurs conditions d’entraînement optimales sont moins exposés à cette blessure.
On recense également dans ce sport, des blessures plus « classiques » comme la coiffe des rotateurs (hyper-utilisation de l’épaule), la tendinite du poignet ou du tendon rotulien, mais le tennis elbow reste la lésion la plus récurrente chez les pratiquants réguliers de la discipline.

Le premier traitement consiste à soulager la douleur de l’épicondylite. Pour cela, on recommande une période de repos, qui ne doit pas se traduire par un arrêt total d’activité, mais plutôt comme une période où l’on évite tout excès. L’immobilisation du bras ne peut être utile qu’au tout début de la pathologie, lors de la phase inflammatoire.
L’utilisation de médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), la cryothérapie, la thérapie par ultrasons, l’attelle et le laser sont fréquemment cités pour diminuer les douleurs. Néanmoins, ces trois derniers n’ont pas d’efficacité démontrée sur le plan clinique.
Il existe plusieurs méthodes de physiothérapie comme les étirements, les massages, l’infiltration, diverses manipulations et exercices de renforcement concentriques qui semblent être efficaces. D’autres traitements parmi lesquels les injections locales de corticostéroïdes, de sang autologue, de plasma riche en plaquettes (PRP) ou de toxines botuliniques sont souvent observés mais restent très controversés.
Enfin, après une évolution défavorable de plusieurs mois et l’exclusion des diagnostics différentiels, une intervention chirurgicale peut être envisagée.

Voilà, maintenant vous en savez plus sur le tennis elbow et cette fameuse guérison qui ne semble jamais arriver.
Vous savez à quoi est due cette gêne récurrente qui vous empêche désormais de jouer les qualifications de l’immense tournoi du Tholonet. C’est la seule explication possible, aucun doute le talent y est !
Vous pouvez fièrement arborer ce t-shirt et raconter à tout le monde comment le sort s’est acharné sur vous et a stoppé net votre carrière tel un plaquage de Jonah Lomu.
Cette carrière et cette tournée sur le ciment américain qui vous tendaient les bras, ces innombrables superlatifs et incessantes comparaisons avec les Santoro, Clément ou autres Simon qui revenaient jusqu’à vos oreilles après chaque rencontre.
Cette finale contre Gasquet lors du tournoi des lavandes de Béziers et cette balle de match qui s’échappe de votre raquette et vient s’échouer à quelques centimètres de la ligne. Cette tentative infructueuse d’intimidation sur le corps arbitral qui aurait fait rougir John McEnroe et son célèbre « You cannot be serious, it’s on the line ! ».
Ce discours d’après match où Richard n’a cessé de louer vos qualités de tennisman et son soulagement de pouvoir triompher devant un tel adversaire.
Bref, cette histoire exceptionnelle dont vous êtes l’élément central et le seul à en connaître la fin.